5 septembre 2022

Cours « Police scientifique » : enquêter en combinaison blanche

Une femme gît, sans vie, dans la chambre à coucher d’un appartement jonché de bouteilles vides et de débris de verre. Cette scène n’est pas tirée d’un film policier, mais a été minutieusement recréée pour le cours de diplôme Police scientifique 2021/2022, dans un bâtiment de l’École de police intercantonale de Hitzkirch (LU). La situation a beau être fictive, les participantes et participants travaillent avec rapidité et précision, sous l’œil vigilant des instructeurs.

Former les spécialistes en criminalistique

L’exercice décrit ci-dessus est le point d’orgue d’une formation exigeante conçue pour les membres des polices cantonales et municipales pouvant justifier d’une expérience préalable dans la police scientifique ainsi que d’une formation de base dans le domaine. Divisée en quatre modules d’une semaine répartis sur six mois et couronnée par un examen, cette formation a lieu une fois par année de novembre à mai pour la Suisse alémanique, et de mars à octobre pour la Suisse romande.

La formation, qui allie théorie et pratique, permet aux participantes et participants de se familiariser avec les différents aspects du travail de la police scientifique : noyades, accidents électriques, suicides ou meurtres impliquant cordes et nœuds, relevé d’empreintes et de traces balistiques, etc. Abordés en petits groupes de cinq à six personnes, les différents contenus des modules forment un tout qui a pour but d’assurer la préservation des empreintes digitales, traces ADN et autres éléments nécessaires à l’établissement des faits dans une enquête criminelle.

Au plus proche de la réalité du terrain

Sur la scène de crime de Hitzkirch, les participantes et participants sont vêtus de combinaisons de protection et portent des masques afin de ne pas contaminer la scène de crime. Ils relèvent les empreintes digitales et de pas, prélèvent des échantillons de sang pour en extraire l’ADN, cataloguent et marquent les preuves. Les instructeurs, pendant ce temps, ne leur laissent pas de répit. Ils annoncent qu’un témoin a été appréhendé, que l’arme du crime a été retrouvée, que les questions des médias se multiplient et, de manière générale, mettent la pression aux équipes dans les appartements, de manière à coller au plus près à la réalité du terrain.

Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire sur la Plateforme nationale de formation policière (PNFP) ou à prendre contact avec Madame Yasmina Rebetez, administratrice de cours.
 

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